Droit à l’avortement : comprendre l’histoire pour mieux appréhender la lutte

Droit à l’avortement : comprendre l’histoire pour mieux appréhender la lutte

L’avortement est un acte dépénalisé en France depuis la loi Veil qui date du 17 janvier 1975. Cela signifie qu’il n’est plus puni par la loi. Le droit à l’avortement représente une évolution majeure en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps et de leurs capacités reproductives. Il s’agit également d’une avancée en matière de santé publique, puisque les femmes peuvent avoir accès à l’avortement dans des conditions sûres. Voici ce qu’il faut savoir sur le droit à l’avortement, les polémiques, etc.

Comment la question de l’avortement est-elle devenue un point de discorde dans l’histoire ?

Le débat sur l’avortement renvoie à des discussions controversées et polémiques sur la pratique de l’interruption volontaire de grossesse et le contexte social et économique qui y est lié. L’argument le plus connu du camp pro-vie est le droit à la vie pour tous les êtres humains. Selon celui-ci, des études scientifiques et avancées technologiques ont confirmé au fil du temps que la vie humaine commence avec l’union d’un ovule et d’un spermatozoïde et qu’à partir de ce moment-là, on parle d’un être humain.

Par ailleurs, il a été confirmé que cet être humain possède un ADN unique et non reproductible. L’un des arguments des « anti-avortement » est également l’existence du syndrome post-avortement, qui désigne une série de problèmes rencontrés par les femmes ayant subi un avortement. Ce camp soutient par ailleurs que l’avortement est moralement répréhensible parce qu’il prive le fœtus d’un avenir.

Les défenseurs du droit à l’avortement soutiennent que l’interdiction de cet acte augmenterait le nombre d’avortements pratiqués dans des conditions dangereuses. De même, cela réduirait la disponibilité des services d’avortement spécialisés, entraînant une augmentation des taux de mortalité maternelle. Ils soutiennent aussi qu’aucune femme ne peut se considérer comme libre tant qu’elle n’a pas la liberté de choisir consciemment de devenir mère ou non. De ce point de vue, le droit à l’avortement peut être interprété comme utile pour assurer l’égalité avec les hommes, dont la liberté n’est pas aussi limitée quand il s’agit d’avoir des enfants. Si ces débats vous intéressent, cliquez ici pour en savoir plus sur l’histoire du droit à l’avortement.

L’impact vital de l’accès à des avortements sûrs et légaux

L’accès à des services d’avortement sûrs et légaux est un droit essentiel. En vertu du droit international des droits de l’homme, chaque personne a droit à la vie, à la santé et à la protection contre la violence, la discrimination, la torture et les traitements inhumains. La législation sur les droits de l’homme établit par ailleurs que les décisions concernant le corps d’une personne lui appartiennent : on parle alors d’autonomie corporelle. Forcer une femme à continuer une grossesse non désirée ou à avorter dans des conditions dangereuses est une violation des droits humains, notamment une atteinte à la vie privée et à l’autonomie corporelle. Dans de nombreux cas, les personnes qui ont eu recours à des avortements dangereux peuvent être exposées à des poursuites et à des sanctions, en particulier l’emprisonnement.

Le débat concernant l’avortement est devenu une question politique et juridique majeure dans certains pays, les militants anti-avortement appelant à l’adoption, au maintien et à l’extension des lois anti-avortement. D’autre part, il y a les militants pro-avortement appelant à l’abrogation des lois ou à leur assouplissement. Enfin, près de 56 millions d’avortements sont pratiqués chaque année dans le monde, dont 45 % environ dans des conditions dangereuses.