Liste des types de fauteuils anciens

Liste des types de fauteuils anciens

Le fauteuil a une longue et riche histoire en France. Sous l’Ancien Régime, seuls les nobles et les gens de la cour pouvaient s’offrir ces sièges rembourrés et capitonnés.

Au fil des siècles et des modes successives, une grande variété de fauteuils est apparue, reflétant les goûts et les usages de chaque époque. Emblèmes du luxe à la française, ces « ancêtres du fauteuil design » méritent qu’on s’y attarde.

Le fauteuil Louis XIII : à la gloire du roi

Au début du XVIIe siècle, sous Louis XIII, le fauteuil arbore des lignes épurées et rectilignes. Ses pieds massifs en bois tourné, réunis par des traverses, lui confèrent une silhouette cubique et imposante. L’assise et le dossier rectangulaire sont tendus de velours ou de brocart aux couleurs chatoyantes. Des clous en cuivre soulignent les contours et structurent l’ensemble. Le fauteuil Louis XIII incarne la puissance et l’autorité absolue du monarque. Ce sont ces éléments de déco qu’il ne faut pas oublier.

Avec son assise profonde et son dossier droit, le fauteuil Louis XIII offre un certain confort. Mais sa rigidité traduit aussi la raideur de l’étiquette à la cour de France. Car sous le règne de Louis XIII, l’attribution des sièges obéit à un code précis. Seuls le roi et la reine ont droit au prestigieux fauteuil. Les courtisans de rang inférieur doivent se contenter de tabourets, de coussins, voire du sol !

Sous Louis XIV : un siège majestueux

Au Grand Siècle de Louis XIV, le fauteuil royal gagne en majesté et en ornementation. Ses pieds galbés arborent de nouvelles formes, comme le balustre ou la console, ainsi que des sculptures végétales. L’acanthe, motif de feuille stylisée, s’impose comme le principal décor.

Le dossier s’incline légèrement vers l’arrière pour plus de confort. Et l’usage de dorures sur bois souligne la noblesse de ce meuble d’apparat. Réservé au roi et aux courtisans les plus prestigieux, le fauteuil Louis XIV reflète la splendeur et le faste de Versailles. Vous pouvez visiter cette page pour choisir de fauteuils anciens.

La Régence et l’avènement de la grâce

Sous la Régence, de 1715 à 1723, le style du fauteuil subit une profonde mutation. On recherche désormais la légèreté et la finesse des lignes. Les pieds s’incurvent en galbe élégant et se terminent en crosses délicates.

Le dossier violoné épouse harmonieusement les formes du corps. De nouveaux motifs floraux comme la coquille ou le jonc viennent enrichir le décor. L’assise peut désormais recevoir des housses amovibles, ce qui permet de changer la couleur et la matière du fauteuil au fil des saisons.

L’apogée du style avec Louis XV

Sous Louis XV, le fauteuil atteint un sommet d’élégance et de virtuosité décorative. Les ébénistes rivalisent d’adresse et créent une profusion de modèles aux noms évocateurs :

  • bergère ;
  • duchesse ;
  • marquise ;
  • cabriolet, etc.

Chaque détail concourt au bien-être de l’occupant. Encadré de boiseries scintillantes et capitonné de soie ou de velours, le siège se love dans l’alcôve comme un bijou dans son écrin.

Cet art si français de l’ornement atteint son paroxysme sous Madame de Pompadour, maîtresse du roi et grande amatrice de ces objets raffinés.

Le classicisme de Louis XVI

À la fin du règne de Louis XV, le goût se fait plus sobre et géométrique. C’est le style Transition, avant l’avènement de Louis XVI et le retour en force du classicisme antique.

Fini les courbes rocaille, place aux lignes épurées ! Le fauteuil arbore alors des pieds fuselés cannelés, un dossier plat médaillon et des ornements de perles, rubans ou feuilles de laurier. Dernier témoin d’un art de vivre sur le déclin, le fauteuil Louis XVI clôt un siècle de splendeur décorative.

L’Empire et le début de la production industrielle

Au XIXe siècle, l’Empire marque un retour au classicisme antique teinté de nostalgie. Le fauteuil prend modèle sur les chaises curules romaines, avec ses pieds de sabre et son dossier plat. Son ornementation évoque un bestiaire fantastique : sphinx, dauphins et griffons. Mais c’est aussi une période de standardisation de la production, qui annonce la fin des artisans créateurs.