L’Europe à l’heure du repli national.

On peut considérer sans crainte que l’Union Européenne a été l’un des projets les plus ambitions au monde, cher au cœur du général De Gaulle, mais aussi à celui du son homologue allemand avec qui il voulait construire une véritable amitié entre les peuples au lendemain de la seconde guerre mondiale et de son épouvantable bilan en pertes humaines.

Depuis, l’UE a beaucoup évolué, traité après traité, elle a su se consolider et s’adapter à son époque, allant même au-delà de la vision gaulliste pour acquérir un rôle supranational. Pourtant, au fil de son évolution, cette Union continentale n’a pas été épargnée par les critiques, venant tantôt de partis de gauche, tantôt de partis de droite. Mais aujourd’hui, face à de nouveaux paramètres, l’Union Européenne n’a jamais été aussi fragile.

La crise économique, cause et symptôme.

Si l’Europe a tenu bon jusqu’à présent, c’était avant tout grâce à son cadre de vie, favorable à la prospérité de chaque citoyen, combattant tant bien que mal les inégalités à tous les nouveaux. Mais l’idylle n’aura pas tenu longtemps, face à la montée du chômage de masse dans certains pays du sud, comme l’Espagne, la Grèce ou même encore la France dernièrement.

La crise économique a fissuré la quiétude des européens qui se trouvent à nouveau face à un défi majeur : celui de l’immigration importante en provenance de pays en guerre, avec le spectre du terrorisme qui l’accompagne. Tous ces paramètres sont aujourd’hui favorables à la montée des parties d’extrême-droite et au repli sur soi dans un réflexe de protection.

Comme nous avons pu le constater, le FPO a failli gagner en Autriche avec un score de 49,7% pour le candidat Norbert Hofer aux dernières élections de 2016. Mais ce n’est pas la seule manifestation du repli nationaliste que l’on peut observer en Europe, puisque la récente sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne suite à un référendum national prouve aussi cette défiance qu’on les citoyens européens à l’égard des institutions qui les dirigent.

Le tournant français en 2017.

Alors que de plus en plus de partis en Europe demandent un référendum pour voter sur leur maintien ou non au sein de l’UE, le Front National, parti français d’extrême-droite promet d’organiser un référendum dans les 6 mois s’il est élu suite aux élections présidentielles de 2017 en France. Cette promesse s’inscrit dans un contexte de désagrégation de l’Union Européenne et peut conduire à la chute de cette Union dans le cas où la France s’en retire, tant son rôle en son sein est majeur.

Face à une gauche qui déçoit et une droite qui provoque un sentiment de déjà-vu, les français seront appelés à aller aux urnes avec la délicate tâche de voter pour leur futur président, mais aussi indirectement, pour ou contre l’Union Européenne.

Sources externes pour approfondir la lecture :

  1. http://www.iddri.org/Publications/Ouvrages-en-partenariat/Repli-national-ou-bataille-internationale
  2. http://www.alternatives-economiques.fr/mondialisation-la-tentation-du-repli-national_fr_art_98_9632.html
  3. http://www.rfi.fr/europe/2min/20151116-attentats-paris-europe-tentation-repli-national-juncker-merkel-migrants

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