Comment nos grands compositeurs ont-ils été formés à la musique ?

Les apprentis musiciens les plus ambitieux cherchent souvent à jouer les morceaux des grands compositeurs… Mais comment ces derniers ont-ils réussi à se hisser au rang de légendes dans leur domaine respectif ? S’agit-il d’autodidactes ou d’anciens membres d’écoles renommées ? Chaque parcours est différent mais, comme vous pourrez le lire dans cet article, il faut généralement passer par les grands conservatoires pour faire carrière.

Mozart, l’exception à toutes les règles

On parle souvent de véritable « génie » pour définir Mozart : chez lui, l’apprentissage n’a pas été réellement nécessaire, car la pratique musicale s’est tout de suite inscrite comme une capacité innée. Naturellement, le fait d’avoir grandi dans une famille de musiciens a certainement influé sur ses compétences : son père violoniste composait, sa sœur chantait.

A seulement 6 ans, l’enfant avec déjà créé ses propres menuets pour piano, à l’image du « Menuet en F majeur ».

Mozart n’est pas le seul grand compositeur dans ce cas : d’autres, un peu moins connus, sont également de véritables autodidactes. C’est le cas de Erich Wolfgang Korngold, qui a imaginé à l’âge de 12 ans un trio avec piano et ballet. On peut aussi citer Giacomo Puccini, une autre figure qui a percé dans la musique sans passer par la case « formation classique ».

Richard Wagner est lui aussi ce que l’on appelle un autodidacte, influencé par une famille très artistique et littéraire.

Le conservatoire, un passage presque incontournable

Malgré l’existence de quelques cas exceptionnels à l’instar de celui de Mozart, nos musiciens ont généralement suivi des formations classiques en conservatoire. C’est le cas de Maurice Ravel et de Berlioz, entre autres.

Ces deux Français ont foulé le plancher du Conservatoire de Paris, au même titre que Saint-Saëns. Souvent, ces compositeurs ont ensuite donné des cours dans l’école où ils ont été initiés : c’est le cas de Saint-Saëns qui a enseigné à Gabriel Fauré, ce dernier ayant été le professeur de Maurice Ravel.

Quel parcours privilégier pour faire carrière dans la musique classique ?

Aujourd’hui, si vous prenez simplement des cours de violon, sachez qu’il faudra probablement vous investir encore davantage si vous aspirez à faire de la musique votre métier. Afin de trouver sa place dans un orchestre et pourquoi pas de devenir chef d’orchestre, il reste généralement indispensable de suivre des cursus classiques en conservatoire.

Bien évidemment, dans la musique plus que dans n’importe quel autre domaine, le bouche-à-oreille joue un rôle fondamental. Il ne faut donc pas simplement travailler vos connaissances et votre bagage musical, mais aussi veiller à vous faire une réputation, ou « un nom », dans votre domaine.

Pour cela, vous disposez à présent d’outils que les compositeurs des époques anciennes ne pouvaient pas solliciter : les réseaux sociaux et Internet. S’ils sont plus souvent mobilisés par les artistes dans les sphères pop, vous pouvez aussi poster des vidéos sur YouTube, des stories sur Instagram et des vidéos sur Facebook afin de créer une communauté autour de votre univers artistique.

Devenir musicien professionnel en tant qu’autodidacte, est-ce possible ?

Dans le domaine de la musique classique, il devient assez difficile de faire ses preuves en tant qu’autodidacte, sachant que les portes s’ouvrent beaucoup plus facilement aux anciens membres de conservatoires.

En revanche, si vous aspirez plutôt à jouer du rock, de la pop ou encore de la variété, vous n’avez aucune obligation… Si ce n’est celle de travailler dur pour vous donner les moyens de percer ! Sans formation, vous pouvez réussir à signer des contrats dans les maisons de disques et jouer dans les festivals, il suffit pour cela de faire preuve de persévérance et d’avancer méthodiquement.​