3 conseils pour mieux vivre son deuil

Si la perte d’un proche fait partie des évènements de la vie, elle n’en reste pas moins douloureuse à vivre. Découvrez nos conseils pour mieux vivre votre deuil.

Chaque année, plus de 100 000 personnes décèdent en Belgique. Il faut savoir que pour chaque décès, environ 4 personnes sont affectées, soit 400 000 hommes, femmes et enfants. Autant de personnes qui doivent faire face à ce deuil. Christophe Fauré, psychiatre, auteur de « Vivre le deuil au jour le jour » partage ces conseils.

Dire adieu

D’après l’auteur, « le contact physique avec la personne morte est vraiment important. Je pense que c’est là que l’adieu se fait ». Une enquête révèle que 65% des personnes interrogées ont vu le corps du défunt. D’après leur témoignage, ce fut un acte fort et indispensable pour dire au revoir à la personne disparue. Christophe Fauré ajoute qu’ « être confronté au corps est en effet essentiel pour les proches. »

Il rajoute que tant que l’inconscient n’est pas confronté à la réalité du décès, une forme d’incrédulité peut subsister. Comme si l’esprit avait besoin de voir le corps pour y croire. Le psychologue ajoute « qu’il est important de parler au défunt, en lui disant combien nous l’aimons et en lui confiant tout ce qu’on n’a pas pu lui dire avant. C’est très important pour clore la relation et ne pas exprimer trop de regrets. »

S’investir dans la cérémonie des obsèques

D’après les personnes interrogées, plus d’une personne sur deux participent à l’élaboration des obsèques avec l’aide des pompes funèbres et 70% d’entre-elles ressentent un effet positif. En effet, s’inscrire dans l’action en préparant la cérémonie peut être une bonne stratégie pour atténuer la violence de l’évènement.

Pouvoir en parler

Mettre des mots sur ce que nous ressentons face à la disparition constitue un besoin fondamental auquel il faut répondre. « En parlant de notre chagrin et de notre tristesse, nous allégeons la forte tension qui oppresse » ajoute Christophe Fauré. Malheureusement, il n’est pas si facile de trouver les bons interlocuteurs avec qui on se sent suffisamment à l’aise pour partager notre peine. Il est bon de rappeler que les personnes isolées peuvent s’adresser à des associations spécialisées pour trouver une oreille attentive.

Recourir à un professionnel

Aller voir un médecin traitant ou un psychologue après un deuil peut être une bonne idée pour échanger dans l’optique d’obtenir un soutien empathique et pas seulement des médicaments antidépresseurs ou anxiolytiques. Le psychologue rappelle que « le deuil n’est pas une pathologie et qu’il fait partie des épreuves humaines incontournables qu’il faut apprendre à gérer et à surmonter. Il ajoute qu’il n’est pas nécessaire de médicaliser cet évènement sinon cela risque de parasiter le processus en posant une chape de plomb sur les émotions qui ne peuvent être vécues. »