Le blanchiment des dents au peroxyde d’hydrogène : pourquoi le faire faire part un professionnel ?

Un sourire éclatant fait partie des premières choses que l’on remarque chez une personne : les promoteurs des « bars à sourire » ne s’y sont pas trompés en proposant de séduisants tarifs de blanchiment des dents. L’acte paraît anodin et sans risque, puisque les produits utilisés ont comme principe actif le peroxyde d’hydrogène, c’est-à-dire l’eau oxygénée.

Pourtant il n’en est rien. Une directive de 2011 limite drastiquement l’usage et les concentrations de peroxyde d’hydrogène hors contexte médical : classé comme produit cosmétique, il n’est cependant pas sans risque.
La première raison est sa toxicité : avalé en quantité importante, il est tout simplement mortel. Or, il s’avère que les patients avalent en moyenne un quart du produit utilisé lors des opérations de blanchiment. Il faut donc être très prudent quant aux concentrations. Ainsi, les produits contenant plus de 6% de peroxyde d’hydrogène sont purement interdits pour les usages dentaires.

Des produits à la concentration inférieure (entre 0,1% et 6% de peroxyde d’hydrogène) peuvent être utilisés par les chirurgiens-dentistes : ils nécessitent au préalable un examen clinique dentaire. En effet, le peroxyde d’hydrogène reste un produit oxydant : son utilisation peut provoquer une altération de l’émail et une hypersensibilité de la dentine (l’ivoire, situé sous la couche protectrice d’émail), ainsi qu’une irritation des muqueuses. Surtout, il endommage certains dispositifs de soin dentaire : si on peut l’utiliser sans danger sur l’or, les plombages et la porcelaine, il altère ciments et amalgames. Il est donc indispensable de faire réaliser un diagnostic dentaire préalable : une gingivite, une parodontite, une carie ou un plombage mal posé rendent également le produit dangereux.

C’est également le dentiste qui surveillera précisément l’évolution du blanchiment et le bon état des dents entre les séances : l’émail blanchi devient poreux, perméable, et donc beaucoup plus sensible et vulnérable. Dans ces conditions, une surveillance rapprochée est indispensable, et seules des séances de blanchiment professionnel chez le dentiste au moyen de peroxyde d’hydrogène vous apportent la sécurité nécessaire.

Seuls les produits dont la concentration est inférieure à 0,1% (une dilution au millième) sont autorisés dans les « bars à sourire » ou à la vente libre. C’est le cas par exemple des dentifrices ou bains de bouche qui mettent en avant leur effet blanchissant : ils peuvent être utilisés sans danger : aucun risque d’altérer l’émail ou de détériorer un traitement existant.
Enfin rappelez-vous que le blanchiment des dents avec des produits contenant plus de 0,1% est interdit aux mineurs de moins de 16 ans, car leurs dents sont toujours en formation, et aux femmes enceintes ou allaitantes, dont les dents sont fragiles du fait des changements hormonaux propres à cette période.

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