La nouvelle ère des robots

De Blade Runner à I-Robot, la science-fiction s’est toujours emparée du sujet des robots. Souvent, ils avaient alors des caractéristiques presque humaines. Si les androïdes ne sont pas encore d’actualité, le monde de l’informatique et de la robotique traverse une période faste en avancées technologiques. Avec l’émergence des ordinateurs quantiques et des intelligences artificielles en Deep Learning, on se rapproche doucement d’un véritable cerveau artificiel.

Pour ce qui est du corps, de récentes démonstrations ont prouvé que là aussi, il y avait des progrès bluffants de la robotique.

Pouvoir déléguer des tâches aux ordinateurs est déjà possible dans des domaines aussi surprenants que le marketing ou le jeu. Regardons donc de plus près les avancées qui changeront sûrement un jour notre quotidien.

Les premiers pas vers la machine qui pense

Aujourd’hui, des ordinateurs sont capables de faire des tâches intellectuelles impossibles pour l’homme. Prévoir comment une protéine va se replier en fonction de son code génétique ou faire des centaines de milliers de calculs en quelques secondes par exemple. Pourtant, c’est en cherchant à imiter le cerveau humain et ses mécanismes que l’on est arrivé à un tel degré de performance.

Outre le principe d’architecture neuronale, l’apprentissage est aujourd’hui le meilleur ami de ces machines d’un nouveau genre. Ainsi, la méthode du Deep Learning permet à un robot d’apprendre de ses erreurs et de ses succès. Chaque fois qu’il joue une partie, il s’améliore. Et une intelligence artificielle puissante peut en jouer des dizaines par seconde ! Encore mieux, il peut apprendre et jouer à des jeux comportant des inconnus comme le poker. Ici aussi, chaque partie sera l’occasion pour lui d’affiner sa connaissance tactique du jeu.

Comme l’homme donc, certains robots peuvent se servir de l’expérience, socle de nos connaissances et de nos sciences, pour apprendre.

Tout le monde se souvient de Sophia, ce visage souriant qui répondait aux interviews courant 2016. Composé d’un visage et d’un torse, le robot de Hanson Robotics avait bluffé le monde entier de par ses réponses et son flegme presque trop humain. La désormais citoyenne saoudienne fonctionne grâce à un réseau de neurones artificiels, d’un cloud permettant le transit des informations et d’un algorithme de Deep Learning. Tout cela lui permet de tenir une conversation, de reconnaître des expressions faciales ainsi que les visages qu’elle a déjà vus.

Désormais, elle n’est plus la seule. En effet, bon nombre de compagnies ont dévoilé leur modèle de robot « social ». Et s’ils paraissent tous autant humains les uns que les autres, ils restent très peu autonomes. Ne serait-ce que dans leurs déplacements.

Boston Dynamics et les robots acrobates

La firme américaine est très réputée pour ses vidéos incroyables de robots sautant, courant, ou se balançant à la façon de chimpanzés.

Ici, c’est bien le mouvement et la visualisation de l’espace que les chercheurs tentent d’imiter. Une tâche beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Le corps humain s’équilibre en effet en permanence tout en étant capable de réagir à une secousse ou à un autre imprévu. Tout cela demande une somme de calculs phénoménale pour le robot et une tonne de technologies embarquées. Avec un gyroscope et plusieurs ordinateurs, le dénommé Atlas mesure 1m50 pour 89 kilos de matériel. Le tout est mû par 28 joints hydrauliques qui permettent une mobilité presque comparable au corps humain.

crédits : pixabay

Légende : En remplaçant les roues par des pattes, le robot est bien plus stable en terrain accidenté, ce qui favorisera l’exploration de contrées inconnues. 

 

Encore plus célèbre, le chien-robot de la firme américaine a fait le buzz sur Internet avec son aspect étrange et ses quatre petites pattes parfaitement autonomes. Spot est commercialisé et sert déjà beaucoup. Il a par exemple pénétré la centrale de Tchernobyl pour y faire toute sorte d’analyses. C’est qu’avec son corps rectangulaire, le petit robot peut emmener avec lui différents outils que l’on peut attacher. Il a ainsi mesuré les radiations tout en livrant des données précieuses de l’intérieur du site. De par sa mobilité tout terrain, il pourra être utile lors de fouilles ou pour déminer des terrains.

Deux chemins bien distincts

Si les développements entre la motricité et l’intelligence sont bien distincts, c’est pour une bonne raison. Les robots restent des machines, capables d’exécuter une tâche bien précise avec déjà, une somme de travail immense pour les développeurs. Les mécanismes utilisés prennent appui sur la morphologie humaine et les robots sont encore bien loin de pouvoir rivaliser avec un enfant d’un an en termes de compréhension et d’adaptabilité.

Il n’y a donc rien à craindre de ces drôles de machines. La capacité de penser d’une machine est nulle comme le rappelait Marc Raibert, ancien professeur au MIT et chef d’orchestre de Boston Dynamics. Les machines ne font que ce qu’on leur demande de faire dans un champ d’action très spécifique et restreint.

Le libre-arbitre est une question éthique qu’il n’est pas encore temps de poser quand on parle de robotique.