L’économie américaine à l’heure du Covid-19
Après avoir surperformé pendant trois ans, réduisant de plusieurs points le taux de chômage, l’économie américaine craint le pire à l’heure de la pandémie du Covid-19, virus qui cause en moyenne quelque 2 000 morts américains par jour depuis une semaine. Plus qu’une conjoncture, la pandémie devrait provoquer une crise sans précédent Outre-Atlantique, dépassant de loin celle de 2008 qui avait pourtant secoué toute la planète. Le point sur la situation avec le spécialiste des USA, http://www.tremplinentreprises.com/.
L’économie américaine avait pourtant surperformé en 2018…
La valeur des investissements directs américains à l’étranger, ou niveau cumulé des investissements, a augmenté de 427,3 milliards de dollars, passant de 5 586,0 milliards de dollars fin 2017 à 6 013,3 milliards de dollars fin 2018, selon les statistiques publiées par le Bureau of Economic Analysis (BEA). Depuis plusieurs décennies, l’augmentation des IDE est considérée comme un indice crédible de la santé de l’économie américaine. Cette augmentation reflète principalement une hausse de 243,6 milliards de dollars sur les positions américaines en Europe, principalement en Suisse, au Royaume-Uni, en Irlande et aux Pays-Bas. Les filières de l’industrie manufacturière et les sociétés de portefeuille ont enregistré les plus fortes hausses.
La valeur des investissements directs étrangers aux États-Unis a augmenté de 260,4 milliards de dollars, passant de 3 765,1 milliards de dollars à la fin de 2017 à 4 025,5 milliards de dollars à la fin de 2018. Cette augmentation reflète principalement une hausse de 128,2 milliards de dollars de la position de l’Europe, principalement de l’Irlande, de la Suisse et des Pays-Bas. Les filières de l’industrie manufacturière et du commerce de gros ont enregistré les plus fortes hausses.
Le Covid-19 assène un coup assommant à l’économie américaine
Le lourd tribut économique des mesures de distanciation sociale mises en place pour freiner la propagation de la pandémie fait jaser Outre-Atlantique. On apprend que 6,6 millions de personnes supplémentaires avaient demandé des allocations de chômage au titre de la dernière semaine de mars… du jamais vu ! Cela porte donc à plus de 16 millions le nombre d’Américains qui ont perdu leur emploi au cours des trois dernières semaines.
Ces chiffres alarmants montrent bien que le récent plan d’aide de 2 000 milliards de dollars de Washington ne peut juguler l’hémorragie. L’administration Trump a demandé au Congrès d’approuver rapidement 250 milliards de dollars de dépenses supplémentaires pour reconstituer un nouveau programme de prêts pour les petites entreprises en difficulté, mais elle a rencontré un obstacle au Sénat : les Républicains et les Démocrates se sont « affrontés » sur le contenu du programme.
Les Démocrates veulent doubler la taille du nouveau projet de loi sur l’aide d’urgence en ajoutant 100 milliards de dollars pour les hôpitaux et 150 milliards de dollars pour les gouvernements des États et des collectivités locales, qui sont confrontés à d’énormes déficits alors que l’épidémie fait augmenter leurs dépenses et diminuer leurs recettes fiscales. Les Républicains ont fait valoir que le programme en faveur des petites entreprises avait un besoin plus urgent de fonds et que les demandes d’aide supplémentaires pourraient être traitées dans une future législation.
Alors que le Congrès est en vacances et que les législateurs sont dispersés dans tout le pays, le sénateur Mitch McConnell, républicain du Kentucky et leader de la majorité, a tenté de faire passer le financement des prêts aux petites entreprises lors d’une session de procédure, une manœuvre qui aurait nécessité l’accord de tous les sénateurs. Mais les Démocrates s’y sont opposés. La Chambre, qui doit encore se réunir en session de procédure, ne devrait pas essayer de faire passer la proposition de l’un ou l’autre parti.
L’aide du Congrès étant incertaine, la Réserve fédérale a pris jeudi une série de mesures d’urgence pour aider une économie désormais sous perfusion. La Banque centrale a déclaré qu’elle utiliserait les fonds du département du Trésor pour acheter des obligations municipales et qu’elle augmenterait ses achats d’obligations d’entreprises. Ces efforts visent à soutenir les entreprises ainsi que les gouvernements des États et des collectivités locales, dont les budgets sont tendus.